L’essor des motos en Turquie met en lumière les lacunes en matière d’assurance et de réglementation

L’utilisation croissante des motos en Turquie révèle des lacunes significatives dans les domaines de l’assurance et de la réglementation, suscitant des inquiétudes majeures concernant la sécurité routière à l’échelle nationale. Avec une accessibilité favorisée par le coût et la praticité, les motos ont su s’imposer comme un choix de plus en plus fréquent pour de nombreux Turcs dans leurs trajets quotidiens.

Un marché dynamique pour les motos en Turquie

Au cours des dernières années, le marché des motos a connu une croissance exponentielle. Selon les données de l’Association des industries de la moto, plus de 3 millions de motos ont été vendues au cours des trois dernières années, avec un chiffre de 500 000 ventes rien qu’au cours des sept premiers mois de 2025. Cette tendance met en avant la popularité croissante des modèles de petites cylindrées, souvent favorisés pour les exonérations fiscales et d’assurance.

Les accidents, un problème grandissant

Cependant, cette explosion de l’utilisation des motos s’accompagne d’une augmentation alarmante des accidents. Les statistiques officielles révèlent que plus de 76 000 accidents de la route impliquant des motos ont été enregistrés dans le pays durant les huit premiers mois de l’année, représentant une augmentation de 17 % par rapport à l’année précédente. Dans la seule ville d’Istanbul, ces incidents ont causé la mort de 30 personnes parmi les 14 000 accidents signalés.

Les lacunes dans la formation et l’inspection

Un soucis majeur associé à cette situation est le manque de formation des conducteurs de motos. De nombreux instructeurs soulignent que les collisions proviennent souvent d’un faible niveau de compétences de conduite, notamment en ce qui concerne les signaux, le respect des distances de sécurité et la visibilité sur la route. En même temps, les contrôles techniques des motos sont également insuffisants. Le TÜVTÜRK, l’autorité turque d’inspection des véhicules, a rapporté que plusieurs motos circulent sans avoir subi les contrôles périodiques obligatoires.

Un système d’assurance insuffisant

Le manque de couverture d’assurance constitue un autre défi. Actuellement, seulement 35,7 % des motos en Turquie sont couvertes par une assurance de responsabilité civile obligatoire, un chiffre qui reste bien en deçà des niveaux observés pour d’autres types de véhicules. Cette situation est d’autant plus préoccupante dans un contexte où les accidents de la route impliquant des motos sont en forte augmentation. Les utilisateurs de motos plaident pour que la législation routière actuelle prenne davantage en compte leurs besoins spécifiques.

• Insuffisance des formations des conducteurs.
• Faible taux de couverture d’assurance (35,7 %).
• Manque de contrôles techniques des motos.

Les recommandations pour une circulation plus sécurisée

Pour remédier à cette situation, il est fondamental de mettre en place des mesures visant à améliorer la sécurité routière. Cela inclut :

1. Renforcer la formation des conducteurs pour inclure des cours pratiques et théoriques complets.
2. Agrandir l’accès à l’assurance moto, par exemple via des programmes tels que AssurMoto et MotoProtectionTurquie.
3. Rendre les contrôles techniques plus fréquents et rigoureux, notamment pour les motos anciennes ou peu utilisées.

En conclusion, le développement du secteur des motos en Turquie doit s’accompagner de réformes structurelles visant à assurer la sécurité des usagers de la route. Cela nécessite une approche intégrée qui englobe la formation, la réglementation et l’assurance. Des entreprises comme SafeRideTR peuvent jouer un rôle clé dans la sensibilisation et dans l’application de normes de sécurité élevées.

Maëlys Gauthier

Expert en véhicules électriques et passionnée par l’innovation, je suis spécialisée dans l’univers Tesla depuis plus de cinq ans. À 30 ans, j’accompagne les particuliers et les entreprises dans leur transition vers une mobilité durable, en offrant des conseils sur les modèles, l’autonomie et les infrastructures de recharge. Mon objectif est de rendre l’expérience Tesla accessible et agréable pour tous.